Une initiative intéressante qui fait écho à plusieurs tendances du digital learning en entreprise : les jeunes filment le métier qui leur plaît, comme demain les collaborateurs engagés sur le terrain filmeront des gestes ou des pans de leur expertise…
Le but du concours vidéo "Je filme le métier qui me plaît" (qui existe depuis plus de 10 ans) : sensibiliser les jeunes aux métiers qui recrutent, et contribuer à améliorer l’orientation des étudiants, lycéens et collégiens. Sous un patronage (Education Nationale, Travail, Enseignement Supérieur), le concours offre des moyens techniques et l’accompagnement d’un enseignant référent aux élèves qui vont réaliser des vidéos métiers de 3 mn, dans le cadre d’un projet pédagogique de groupe.
Plusieurs objectifs cohérents : découvrir les métiers, entrer dans des entreprises, se constituer un premier réseau professionnel, réaliser une vidéo qui permettra de buzzer, voire de trouver un travail.
Bilan quanti 2018 : plus de 60 000 candidats pour 2 000 films portant sur plus de 350 métiers différents, pour 64 vidéos présentées lors d’une cérémonie en live au Grand Rex devant plus de 30 000 jeunes… Les chiffres parlent d’eux-mêmes… surtout si on ajoute qu’il y a eu plus d’un million de films visionnés sur 3 semaines (jefilmelemetierquimeplait.tv).
C’est reparti pour une année, avec un nouveau défi : créer une plateforme vidéo d’orientation innovante, unique et gratuite, contenant une sélection de 3 000 vidéos choisies parmi les meilleures, pour découvrir les nombreux métiers filmés. Remise des prix : le 21 mai 2019, au Grand Rex Paris, à 14h.
Une initiative dont on peut tirer 6 leçons …
1. La vidéo est un formidable outil de formation au service des gestes métiers : parcourir les vidéos du site “Je filme le métier qui me plaît” peut donner des idées à des responsables formation pour les besoins de leur propre entreprise.
2. La vidéo se décline sous forme de séquences très courtes (quelques minutes).
3. La vidéo est simple à produire : avec un peu de matériel, et un formateur référent (occasionnel ou non) en accompagnement. L’entreprise peut se constituer rapidement une vidéothèque significative.
4. La performance de ces vidéos est remarquable : une vidéo métier réalisée par des jeunes obtient 20 fois plus d’audience qu’une vidéo métier réalisée par une entreprise (comparatif Euro-France médias / mai 2018 réalisé sur un échantillon de 500 vidéos d’entreprises diffusées sur Youtube et 500 vidéos métiers réalisées par des jeunes et diffusées sur jefilmelemetierquimeplait.tv) ! Le film d'entreprise a du plomb dans l'aile !
5. Si la plateforme LMS ne permet pas de diffuser des vidéos (ce serait étonnant), il est toujours possible d’utiliser un site Internet ou de créer une chaîne privée Youtube.
6. Ces contenus vidéos sont aussi utilisés pour recruter… À quand la généralisation du video learning en entreprise pour : recruter / “onboarder” / former / préparer aux évolutions professionnelles, etc. ? Bref : il s'agit de mettre la vidéo au cœur de la gestion des talents !
Le moment d'un pilote est venu, n'est-ce pas ?
MD
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